Blockchain et crypto-monnaies  : quel impact environnemental  ?

  • La consommation énergétique de la Blockchain ne doit pas être surévaluée
  • Les progrès techniques permettent de réduire l'impact écologique des blockchains publiques
  • Le Bitcoin, bien que gourmand en énergie, peut également favoriser les progrès en efficience énergétique

Depuis quelques années, les études pointant l’impact écologique de la Blockchain et notamment des crypto-monnaies se sont multipliées. Le sujet est devenu incontournable en 2018 avec la montée du cours du Bitcoin. Mais qu’en est-il réellement ? Quelles sont les alternatives possibles ? Éléments de réponses.

De quoi parle-t-on ?

La Blockchain désigne des technologies de stockage et de transmission d’informations permettant la constitution de registres répliqués et distribués sans organe central de contrôle. Celles-ci sont sécurisées grâce à la cryptographie et structurées par des blocs liés entre eux.

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Ces technologies permettent d’enregistrer des échanges d’informations horodatés de manière sûre et infalsifiable au sein d’un réseau de pairs. On peut les classer en trois catégories : les technologies de blockchains publiques qui fonctionnent avec des crypto-monnaies (Bitcoin, Ether, etc.), les technologies de blockchains privées donnant le contrôle du réseau à une entité, les technologies de blockchains de consortium où seuls les membres peuvent participer.

Une consommation énergétique qui ne doit pas être surévaluée

Blockchain et crypto-monnaies  : quel impact environnemental  ?

Plusieurs études ont tenté de chiffrer l’ impact environnemental de la Blockchain. Or, celles-ci mentionnent rarement le fait que les chiffres sont basés sur des estimations peu précises, voire même des extrapolations. Une étude publiée en juin 2014 par deux chercheurs irlandais a servi de référence à des publications ultérieures indiquant que le Bitcoin consomme autant d’énergie qu’un pays comme l’Irlande. Ses auteurs suggéraient que l’énergie du minage de Bitcoin se situe dans une fourchette de 0,1 à 10 Gigawatts. Ces imprévisions ont donné lieu à de fausses affirmations et à des conclusions trop rapides.

Le Bitcoin est extrêmement gourmand en énergie, c’est un fait. Selon le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index (CBECI), le réseau mondial bitcoin consomme plus de 7 Gigawatts d’électricité. Toutefois, toutes les blockchains et crypto-monnaies n’ont pas le même niveau de consommation énergétique que celui du Bitcoin. Les blockchains privées, majoritairement construites par les entreprises, ont par exemple un mode de fonctionnement très différent des blockchains publiques et sont souvent bien plus économes en énergie.

Un compromis entre sécurité, décentralisation et consommation d’énergie

Les progrès techniques réalisés pour réduire l’impact écologique des blockchains publiques sont souvent négligés dans les analyses. Pour rappel, la consommation énergétique de Bitcoin est étroitement liée au matériel utilisé par les mineurs qui valident les transactions. Or, depuis plusieurs années le rapport puissance/consommation de ce matériel a évolué même si cela a finalement mené à une augmentation radicale de la sécurité du réseau, à consommation égale. Concernant les couches protocolaires, certaines innovations comme le Lightning Network ont permis d’accroître considérablement le nombre de transactions sans augmentation proportionnelle de la consommation énergétique. Depuis 2008, de nouveaux algorithmes sont proposés offrant un compromis entre la sécurité, la décentralisation et la consommation d’énergie. Ces dernières années, de nombreux acteurs ont misé sur la Blockchain pour répondre plus efficacement aux besoins des utilisateurs, dont le service client Oney.

Le Bitcoin, un atout écologique ?

Alors que de nombreuses études dénoncent la consommation énergétique colossale du Bitcoin, la crypto-monnaie constitue également un moyen prometteur de favoriser les progrès en efficience énergétique. En effet, selon plusieurs analyses citées par Blockchain Partner, leader français du conseil sur les technologies blockchain, une large part des activités de minage de Bitcoin utiliserait de l’énergie renouvelable, notamment les « fermes de minage » situées dans la région du Sichuan, en Chine et en Occident qui recourraient à l’énergie hydroélectrique. Il faut dire que l’électricité verte présente des caractéristiques inégalables pour les mineurs : mobilité totale, absence de personnel, d’infrastructures, de sous-traitants ou de fournisseurs à proximité. Par répercussion, elle permet également de faire l’économie indirecte du fret dont la plupart des camions possèdent des batteries poids-lourds très polluantes.

Blockchain Partner recommande ainsi de ne pas « tenter de freiner ou d’interdire le minage », de ne pas « défavoriser les acteurs travaillant sur Bitcoin & Ethereum » en avançant les externalités négatives de ces protocoles, de ne pas « vouloir réinventer la roue en développant un nouveau protocole jugé vert ». A contrario, il peut être judicieux de favoriser la recherche autour de l’impact écologique de Bitcoin et des moyens pour limiter les effets négatifs du minage.

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